Mécanismes de notre cerveau - Modes opératoires de l'inconscient sur nos réactions orales et nos actes

Publié le par Gérald B.

I - La structure de mon cerveau : les zones inconscientes dont je suis totalement dépendant dans l’ignorance,  en pensant avoir la maîtrise de ma vie par la zone de conscience au cœur de laquelle je structure toutes mes considérations personnelles, justifications de mes choix et mes actes, interprétations de ce à quoi je suis confronté… qui deviennent le sens que je donne à ma vie, au seul service ignoré de mon ego défensif et offensif…

 

A - CERVEAU REPTILIEN :

La partie la plus ancienne axée sur les fonctions vitales et la survie, dont la fréquence cardiaque, la respiration, l’équilibre, la température du corps est le cerveau dit « reptilien » constitué du tronc cérébral et du cervelet.  Le cerveau Reptilien est la clef intérieure du système défensif ou/et offensif rattaché à la survie. Un mode opératoire dominateur et très « rigide » et « impulsif » en fonction des situations auxquelles nous sommes confrontés, coupant tous nos liens avec notre système de conscience réfléchie et décisionnelle pouvant conduire à une solution salvatrice comme une solution contraire à la dynamique interne de survie. Le cerveau reptilien est le cœur central de la régulation de nos « mutations évolutives » face aux situations de dangers vécues et est totalement rattaché aux ancrages très anciens des différentes phases évolutives de l’espèce Humaines, animales, cellulaires face aux évènements de dangers de survie survenu à travers le temps. La chose non vérifiable mais foncièrement déductible est aussi la mémoire évolutive de la matière, jusqu’aux particules élémentaires issues du Big Bang, intégrée au cœur profond du cerveau reptilien regroupant une synthèse globale et systémique du sens évolutif de la Vie cosmique dont nous sommes nés avec des divergences de situations vécues conduisant à des divergences de perceptions, de réactions et finalement de mode de pensée, rendant alors tous les humains différents les uns des autres. Cependant le seul point commun que rassemble le cerveau reptilien de chacun des vivants est sa prise en main totale de chaque situation vécue rattachée à une situation émotionnelle de danger en rapport avec les situations de dangers antérieurs vécus, ancrés au plus profond de nous, dans l’objectif basique de maintenir notre survie.

 

B - CERVEAU LIMBIQUE :

Au dessus de cet ancrage profond reptilien, siège le cerveau limbique qui se développa auprès des premiers mammifères. La particularité du cerveau limbique composé de l’Hippocampe, de l’Hypothalamus et de l’amygdale (rien à voir avec celles de notre gosier…) est de mémoriser profondément les situations désagréables et agréables vécues depuis notre naissance et au sein de la période de gestation : traduit d’une autre façon il s’agit de l’ancrage des traumatismes subit et des temps de bonheurs vécus, la plupart du temps mémorisés après en avoir été douloureusement délié, instaurant un mode d’émotion nostalgique très puissant. Ces ancrages sont regroupés, comme en un disque dur, au cœur de l’amygdale du cerveau limbique. Cette mémorisation n’est absolument pas passive, bien au contraire, elle est le siège de nos comportements, nos attitudes, nos choix, nos jugements dans un mode inconscient exerçant une très grande influence sur nos comportements de vie. Le cerveau limbique, dès lors qu’aucune action réparatrice pour s’en délier n’a été appliquée, est, à notre insu, le conducteur de nos émotions, de nos interprétations, de nos pensées et jugements, de nos réactions verbales ou/et corporelles, de nos choix… avec des conséquences souvent néfastes à notre vie et notre bien être.

(Image coupe du cerveau)

 

C - CORTEX :

Ensuite, au dessus de ces fondements cérébraux inconscients très impliqués dans nos chemins de vie, à notre insu, il y a le Cortex intégrant 3 zones : lobe frontale, lobe droit et lobe gauche, plus souvent appelés cerveau droit et gauche. Le lobe frontal est considéré comme le siège de la pensée, de la volonté, de la planification. Lorsque le lobe frontal est en dégénérescence, alors il désintègre totalement la mémoire des mots, le raisonnement logique et déstructure plusieurs zones corporelles de façon aléatoire. Ceci étant, le lobe frontal synthétisant des  assemblages de pensées et analyses des cerveaux droit et gauche, ces deux sections sont totalement distinctes : le cerveau droit est intuitif, émotif, créatif, imaginatif, perçoit les choses d’une façon globale et ne passe pas par l’analyse pour confirmer le ressenti éprouvé. Le cerveau droit est le chemin premier des perceptions émotionnelles réveillant ensuite, selon le vécu déjà éprouvé, les ancrages émotifs du cerveau limbique. Le cerveau gauche, lui, est le cœur de la concrétisation de notre volonté de maîtrise de tout ce qui nous entoure par l’interprétation, l’analyse, la justification argumentée, la description la plus poussée, la théorisation, le langage, le calcul, le déploiement de la logique, du rationnel, du concret, il planifie les choses dans l’organisation de notre travail et notre vie… Ces deux sections, et plus fortement le côté gauche, constituent la conscience de l’Homme, en opposition avec le soubassement de ces zones constituant l’inconscient de l’homme. 

 (Image Fonctionnement zones du cerveau droit et gauche)

 

D - Mode opératoire de notre cerveau face aux situations auxquelles nous sommes confrontés en lien permanent et inconscient avec notre vécu depuis notre naissance et au cœur de notre gestation

1 – un exemple clairement affiché, similaire au vertige, peur de l’avion, peur de l’eau, peur de la nuit, etc.… Toutes sortes de peurs rattachées à des évènements vécus dans le passé.

Invité par son amie, un homme monte à bord d’un grand voilier de croisière. Le voilier s’éloigne du port vers le large. A bout d’une heure, à plus de 5000 de la côte, le vent se met à monter. Au fur et à mesure que le vent monte, la mer  se démonte et le voilier est soumis à de grands coups de gîtes et tangages. L’homme soudain se tétanise, il est saisi par une frayeur intérieure considérable et rapidement la panique s’installe au moment où le voilier partant au lof gîte fortement. L’homme alors s’avance rapidement vers le bastingage, l’enjambe et se jette à l’eau pour partir à la nage… Le barreur manœuvre rapidement pour rechercher l’homme à l’eau, lequel se débat énergiquement en hurlant afin de ne pas remonter à bord. Saisi par plusieurs personnes, il est conduit dans la cabine où sa panique prend alors une ampleur considérable. Le voilier fait alors route arrière afin de rejoindre le port. Descendu du voilier, l’homme est totalement désorienté et s’effondre sur lui-même au grand désarroi de son amie. Beaucoup plus tard, l’homme fait état d’une expérience d’il y a plus de 15 ans au cours de laquelle, navigant sur un voilier, le vent était monté, la mer s’était démontée et le bateau avait finit par se coucher, tout l’équipage tombant à l’eau dont l’homme qui avait failli se noyer et fut récupéré par l’équipage d’un bateau qui le sauvèrent en faisant un bouche à bouche et en appliquant un massage cardiaque….

Que faut-il comprendre de ce choix soudain de l’homme à bord se jetant à l’eau pour tenter revenir jusqu’à la côte à la nage avec une probabilité quasi nulle d’y parvenir ?

Au moment de cet évènement passé où l’homme a failli se noyer, le cerveau limbique a enregistré tous les paramètres rattachés à la situation: les bruits, mouvements du bateau, paroles, gestes, contexte environnemental, météo, etc.… tous les facteurs liés au moment de l’épreuve vécue et profondément ressentie comme un danger par le cerveau Reptilien. Au moment crucial du danger de noyade, donc de mort, tous ces paramètres se sont ancrés au cœur des amygdales du cerveau limbique constituant « un fichier très particulier d’alerte au danger de vie » dans lequel tout est égal et sans nuance différentielle : le bruit = force du vent = mer agitée = les paroles et cris du moment = odeur du moment = chute à l’eau = inclinaison du bateau = arrêt du cœur, etc.… constituant ainsi un « disque dur » de mémoire du danger vécu et éprouvé.

Au moment où, 15 ans après, l’homme est confronté aux différents éléments ancrés au cœur des amygdales du cerveau limbique (Traumatisme), son cortex est alors totalement déconnecté et le choix de l’action à mener est conduit par le cerveau limbique, sollicité par l’alerte profonde du cerveau reptilien visant uniquement à survivre. Le cerveau limbique ressort alors immédiatement la synthèse de tous les éléments mémorisés du traumatisme passé et conduit immédiatement les actes du corps en lui imposant d’agir dans le sens de « La solution » de survie déduite du bilan passé. Le cerveau limbique a traduit : vent fort, mer démontée, bateau couché, etc.… = mort de l’homme ; il ordonne alors d’agir pour se sauver en quittant le voilier qui se penche, raison de la mort, et de se jeter à l’eau, car le bateau quitté, pas de renversement, pas de noyade !

Cet ordre inconscient et dominateur ne fait que la synthèse déductive du contexte traumatique vécu dans le passé en visant de sauver la vie de l’homme, il n’est pas alerté par le fait que jeté à l’eau, la probabilité de revenir vivant en nageant sur plus de 5000 de la côté est quasi nulle…

L’action dominatrice de l’inconscient sur la conscience, coupe tous les liens avec la réflexion de recul potentiellement réalisable par le cerveau gauche, met en place une action considérée salvatrice mais pouvant conduire à l’inverse : la mort…

 

2 – Un exemple plus subtil et aux modes d’influences multiples et dominateurs sur le contrôle de nos vie, donc de notre « Conscience »

Depuis son enfance, une fille n’a cessé d’être dénigrée par sa mère, rejetée, sans aucune parole d’affection. Progressivement cela s’est traduit par des remontrances coléreuses, des privations, des punitions… Il y avait une iniquité entre les rapports mère / fille et les rapports mère / sœur de la fille. Une fois adolescente puis majeure, elle fut confrontée à multiples rumeurs déployées contre elle par sa mère conduisant, dans une peine profonde, la fille à quitter non seulement le domicile familial mais aussi la région concernée. Depuis sa naissance la fille en larme à éprouvé une forte douleur d’abandon de soi, de blessures culpabilisantes au regard des incessants dénigrements qui n’avaient cessé de développer en elle un sentiment profond de culpabilité l’ayant à chaque fois conduite à se remettre en cause sur ce qu’elle faisait, puisque ce qu’elle faisait lui était toujours reproché.

Ensuite, en grandissant à l’âge adulte nombreuses situations interprétées comme analogues aux ancrages passés, avaient renforcé ses sentiments de culpabilité de façon chronique, basculant de plus en plus vers une colère réprobatrice contre les personnes auxquelles elle avait eu à faire et une affirmation virulente de ses pensées face à celles des autres qu’elle n’acceptait pas d’écouter car elle les éprouvait tels des conseils pour elle-même, donc traduit comme des reproches faits à des faiblesses, pourtant non dévoilées par ses interlocuteurs, mais traduite comme telles par elle-même.

Lorsque la fille devenue femme était confrontée à des difficultés quotidiennes de vie, alors son accablement intérieur la torturait avec un très fort ressenti d’injustice et de peines douloureuses qui déclenchaient des colères vives, des impulsions d’attaques contre ce qui lui arrivait, mais qui se traduisaient en attaques contre celui ou celle qui tentait de la calmer et de la délier de cette colère vive et éruptive afin de l’aider. Au fur et à mesure de sa vie, la femme se renfermait sur elle-même, parfois elle rencontrait des personnes avec lesquelles elle créait des liens conviviaux, mais dès lors que ces personnes disaient ce qu’elles savaient avec affirmation, voire en levant le ton pour être entendue, alors la femme tenait tête pour donner sa propre vision des choses, rattachée à son expérience qu’elle dévoilait en montant le ton face aux divergences de points de vue exprimés.

Cette même évolution comportementale, se déploie d’une façon plus ou moins similaire, et de plus en plus depuis quelques années, chez des enfants dénigrés à l’école par les enseignants, par des camarades, par les parents,  ou ayant le sentiment d’avoir été dénigrés face à l’interprétation faite de ce qui leur a été dit en lien avec des faiblesses connues ou un sentiment de faiblesse développé par un dénigrement permanent, mais pas forcément approprié avec la réalité des valeurs et des faiblesses du concerné (quelqu’un de compétent dans un domaine peut parfaitement être dénigré pour son savoir par des personnes se sachant « faibles » et ne voulant pas le reconnaître au yeux des autres, s’activant alors à montrer du doigt ceux qui « savent » pour en rabaisser l’image au yeux des autres et chercher à remonter la leur aux yeux de la majorité).

Ces évolutions psychologiques sans issue favorable à l’avènement de la paix, la confiance, l’humilité, la sagesse et au bonheur, se greffent sur deux modes de structuration en deux étapes de l’inconscient, constituant de solides ancrages se renforçant fortement d’années en années et construisant une personnalité fragile et instable conduisant à un renfermement de soi-même avec des considérations totalement décalées sur la façon de gérer tous les paramètres auxquels nos vies sont exposées : la construction de la forteresse défensive, ensuite renforcée de façon virulente et croissante par la forteresse offensive, forteresse se structurant progressivement autour d’un Ego grandissant de façon chronique et de plus en plus ferme.      

  

II - Les interactions omniprésentes entre les zones du cortex, celles du cerveau limbique et du cerveau reptilien sur le chemin quotidien de ma vie

(Image Phase 1)

1 - La construction de l’ego défensif : principe Dénigrement = culpabilité = cacher ses faiblesses = se protéger (Dénigrement, abandon, perte de quelqu’un, blessure, échec…)   

Le point clef et très cloisonnant sur notre capacité mentale consciente est la structuration progressive ou très rapide de l’Ego défensif, par une succession de forteresses bâties en périphérie de mon Ego et dont les structures non seulement se renforcent, mais s’ancrent définitivement par emboîtements successifs provoqués par la multiplication chroniques de situations similaires vécues.

Que signifie « Forteresse défensive » ? A la manière d’un château, la forteresse bâtie autour de mon Ego constitue un cloisonnement visant à la protection de ma personne. Cette notion de protection peut être rattachée à une attaque réelle, comme à une interprétation personnelle d’une parole ou une gestuelle éprouvée comme une attaque, même si dans les faits il n’en est pas question. Cette interprétation éprouvée se développe de plus en plus au fur et à mesure que suite à plusieurs situations vécues, le système d’alerte intérieur réveille l’Ego blessé et stimulé par des ressentis intériorisés (ancrages du cerveau limbique).

Par quel procédé cette forteresse se construit ? La clef majeure de l’élévation de cet édifice protecteur est rattachée au ressenti interne éprouvé pour mon amour propre mis à mal aux yeux de mon entourage vis-à-vis duquel je voulais afficher une image valorisante de mon être : la moquerie ouverte, le dénigrement, la révélation de mes faiblesses, etc.… Dès lors, mon amour propre étant touché, l’image que je voulais faire paraître de moi aux yeux de tous étant froissée, je ressens au fond de moi une honte découlant ensuite sur un sentiment de culpabilité, conduisant ensuite à une stratégie à déployer pour cacher mes faiblesses, afin de protéger mon amour propre du regard des autres. Cette phase cruciale modifiant ma personnalité est d’autant plus renforcée lorsque le reproche qui m’est fait est clamé devant toute ma famille ou alors, de plus en plus chez les élèves, par l’enseignant devant toute une classe, ou un employé devant ses collègues !

Un entretien personnalisé, non publique et modéré, passant par la valorisation du concerné dans ce qu’il fait, le développement de sa confiance en lui indiquant clairement qu’il est capable de progresser et en soulignant les points cruciaux sur lesquels le concerné doit faire des efforts pour évoluer positivement, avec de l’aide si besoin… Alors la démarche conduira à une évolution positive valorisante et bénéfique, évitant la dégénérescence croissante de L’Ego et sa surprotection par une forteresse défensive cloisonnant conduisant ensuite à une phase plus néfaste encore. 

(Image: Phase 2)

La critique dénigrante ouverte et répétée d’un enfant en famille ou à l’école, d’un jeune entrant en milieu professionnel, d’un adultes au sein de son travail, etc.… est la clef du dénigrement chronique de l’estime de soi, conduisant à une culpabilité croissante fondée sur les échecs cumulés et renforcés par la restimulation des ancrages inconscients des faiblesses identifiées et révélées en public, conduisant alors à une perte de plus en plus conséquente de la confiance de soi, déconnectant le cerveau gauche de ses capacités de réponses favorables et conduisant à nouveau à un échec redouté. C’est ainsi qu’un élève peut cumuler une succession d’échecs sur des domaines aux faiblesses déclarées, faisant inconsciemment croiser son manque de confiance avec la peur de ne pas réussir, la peur d’être à nouveau dénigré, la peur d’être grondé, si bien qu’au cœur de la situation l’incompréhension prend de plus en plus le dessus, croisée avec une déficience de la mémoire de choses pourtant révisées avec succès à la maison !

(Image : Phase 3)

Les moments de dévalorisation sont de plus en plus fréquents de nos jours entre les enfants, dans les écoles, dans les domaines professionnels et dans les familles… Toute cette progression néfaste s’est bâtie sur le renforcement de l’Ego de chacun provoqué par la dynamique de concurrence instauré tant en milieu scolaire (notes, concours, classements…) que professionnel (structure pyramidale, niveaux des salaires, niveaux de responsabilité et de mise en avant, combat entre les jeunes et les anciens, etc.…) dans la course effrénée à la quête d’argent et de pouvoir par l’obtention d’un poste majeur… L’Ego est monté au sommet des esprits dans nos sociétés de surconsommation et de croissance du profit, il n’est pas prêt de redescendre vers le chemin de paix fondé sur l’humilité et le partage…

Bien sûr il y a tant et tant de chemin différents de nos vies faisant que l’impulsion de notre Ego peut emprunter différentes pistes fondées sur nos ancrages vécus par le passé depuis notre naissance, mais le résultat reste cependant similaire d’un individu à l’autre dont l’Ego a été surélevé !

Par exemple : Parce que la mère ou/et le père sont dépendant d’un Ego démesuré auquel ils sont avilis, ils ne cessent alors de mettre leur fille ou leur fils en avant en ne cessant de le survaloriser « tu es trop belle, tu as de très bonnes valeurs, tu es super intelligente, ma chérie, mon lapin, etc.… », même si l’enfant ou l’adolescent concerné a plusieurs points à améliorer et des faiblesses scolaires. Alors le jeune voit son Ego monter en puissance et ne cesse de chercher à se montrer aux yeux de tous en se trouvant toujours parfait, au point, lorsqu’on lui signale un comportement à changer, il se met à répondre avec virulence, monte le ton en affirmant qu’il fait ce qu’il faut sans se remettre ne serait-ce qu’un peu en question... Si bien que conforté quotidiennement dans son estime personnelle, étant devenu orgueilleux ou vaniteux, il devient virulent et agressif lorsqu’une remarque lui est faite face à un point le concernant qui mériterait d’être redressé…

L’Ego se construit donc naturellement soit par la survalorisation permanente de la personne (même si ce n’est pas justifié avec plusieurs faiblesses à redresser), mais aussi par le dénigrement permanent de la personne (même si on la touche dans un domaine où elle a de bonnes compétences)… Alors ensuite comment les choses évoluent-elles ?

(Image; Phase 4)      

2 – La construction de la forteresse offensive de l’Ego, succédant à la structuration de la forteresse défensive.

Dès lors que le mental de la personne atteinte de dénigrements, rejets, abandon, etc.… tant dans le cadre de son éducation familiale où l’enfant ou l’adolescent est continuellement confronté à des paroles de colère, de haine, des reproches incessant (ce qui d’ailleurs à tendance à renforcer ses « fautes » dénoncées, plutôt que de le conduire à vouloir les corriger : « puisque tu m’engueule tout le temps, tu me fais que des reproches, alors tu ne comptes plus pour moi, je reste comme je suis et je t’emmerde ! ». « Si tu me parlais avec affection en me disant combien tu m’aimes et alors que tu m’expliquais positivement les points me concernant réclamant que je les corrige et qu’alors tu me félicites pour les efforts que j’aurais fait dans ce sens, alors cela donnerai un sens à mon évolution dans lequel je me sentirai reconnu et aimé, non pas rejeté et totalement dévalorisé !), comme dans le cadre des écoles où les élèves sont de plus en plus confrontés aux jugements sélectifs et impulsifs de la part des enseignants dont les valeurs et les méthodes pédagogiques positives et constructives déclinent majoritairement et de plus en plus, avec comme seule repère d’évolution les notes obtenues et sa moyenne dans le classement général, des punitions fréquentes pour des oublis ou pour une leçon non apprise, etc.… Tous ces facteurs quotidiens structurant la configuration de mon Ego vis-à-vis des autres camarades (bon élève : « regardez-moi ! », mauvais élève «replis sur moi, conflit violent envers celui qui me montre du doigt »), majoritairement renforcée lorsque je rentre à la maison et que mes parents me sermonnent parce que je n’ai pas eu un 20 sur 20 (Ego démesuré des parents) ou parce que je n’ai pas eu la moyenne… Au lieu d’appliquer ce mode pédagogique et psychologique positif et constructif redonnant la confiance à l’enfant en échec, par une valorisation de sa personne dans les domaines qu’il maîtrise et un accompagnement suivi dans tous les apprentissages nécessaires, conclus par des félicitations clairement affichées et partagées entre tous dans un climat de respect et d’entraide au cœur duquel on sait clairement que chacun à ses forces et ses faiblesses conduisant à un partage de savoir au service de ceux qui ont du mal (procédé de Finlande, sans sanction dénigrante de notes aléatoires, mais avec comme seul objectif conduire chaque élèves à la réussite positive, à son rythme, dans tous les domaines prévus dans le programme scolaire…)… Alors se structure intérieurement la stratégie de la colère, la révolte et la haine conduisant à l’échafaudage de la forteresse offensive qui verra évoluer sa forme, son allure, sa hauteur… au fur et à mesure des conflits instaurés, des retours éprouvés et alors des ripostes élaborées…

(Image: Phase 5)

Le mode opératoire de la forteresse offensive cloisonnant de plus en plus le mental de la personne, consiste à parfaire sa protection contre les dénigrements reçus et ses faiblesses cachées en mettant tout en place pour montrer du doigt devant la majorité de personnes des faiblesses réelles ou inventées chez les personnes de l’entourage. Plus je montre du doigt les fautes réelles ou prétendues d’un autre, moins on sera attentif à voir ou à dénoncer les fautes de ma personne.

Ce mode comportemental évolutif est non seulement pleinement actif en milieu scolaire, conduisant inévitablement à la multiplication des conflits et de la violence, car chacun des élèves a structuré autour de son Ego sa forteresse protectrice et, si attaqué, a renforcé cette forteresse par des structures offensives (histoire de ne pas se sentir blessé sans riposter et de me défendre par l’attaque en blessant l’autre…), mais est très actif et de façon manipulatoire en milieu professionnel ou chacun cherche à se faire valoir dans l’espoir 1 de maintenir son poste, 2 d’évoluer dans sa fonction soit vers plus de pouvoir et de contrôle, soit une rémunération plus haute… où chacun cherche à montrer ce qu’il fait de bien (regardez-moi, regardez-moi…) et/ou à montrer du doigt les faiblesses, erreurs, fautes faites par des collègues (regardez-les, mais ne regardez pas mes faiblesses !). Ainsi de suite, multiples manipulations constituant les évolutions appliquées à la structuration de la forteresse défensive et offensives de mon Ego, pour faire face dans l’enfermement ou dans l’attaque à tout ce qui m’entoure et met en évidence mes propres faiblesses qui me furent depuis longtemps dénoncées.

(Images : Phases 6, 7 et 8)

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que toute situation de dénigrement vécue, puis d’enfermement défensif, puis de conflits offensifs chroniques se cumulent au cœur du cerveau limbique au cœur duquel (amygdales du cerveau limbique) toutes les situations s’additionnent, s’emboîtent à la façon structurelle d’un oignon au centre duquel est ancré le premier évènement traumatique vécu ayant déclenché la structuration de tout le système psychologique inconscient, en constituant une structure protectrice (forteresse défensive), puis une structure attaquante de renfort (forteresse offensive). Plus les modes défensifs et offensifs opératoires se déploieront inconsciemment par la domination du cerveau limbique sur le cortex conscient, sous l’alerte ancrée du cerveau reptilien traduisant ces éléments de dénigrements, d’attaques, de conflits comme des menaces à la survie, plus ils se renforceront et se cloisonneront au point de conduire à de multiples chemins de blessures, de violences chroniques, de haines et colères, voire de suicide constituant le retrait de soi au yeux des autres et donc la non confrontation de ses faiblesses ressenties comme telles aux yeux des autres (« Ha je ne vaux rien, je suis nul(e) alors je me tue… Donc je détruis mon Ego défensif et offensif qui me fait tant de mal depuis le début de ma vie… » : Réaction inconsciente face à une situation considérée sans aucune issue salvatrice, dans un temps où l’inconscient dominateur s’emporte sans aucun contrôle positif).

Cette configuration psychologique citée ci-dessus conduit à de multiples voies comportementales renforçant le sentiment de dénigrement, de perte, d’abandon… et renforçant le mode offensif vers des niveaux de colères, de haines, de violences qui n’auront de cesse de renforcer encore et toujours plus ce mode opératoire dominateur qui détruit nos vies…

(Images: Phases 9 et 10)

C’est la raison pour laquelle, lorsqu’on cherche à venir en aide à une personne impliquée dans ce schéma psychologique chronique, on est confronté à des traductions inconscientes fermant toutes portes vers un changement bénéfique. Si je dis avec cœur et amitié qu’il faut travailler pour calmer la colère, la haine et violence et que je suis prêt à aider à poursuivre ce chemin avec toi, la réaction peut être immédiate ou intervenir quelques temps après, dès lors qu’une situation restimulatrice réveille cet ancrage psychologique : accepter l’aide, c’est dès lors reconnaître ses faiblesses… Chose impossible majoritairement et conduisant la personne au rejet de l’aide, voire au dénigrement de la personne aidante « pour qui tu te prends, tu crois tout savoir, tu as un ego démesuré, va te faire soigner… », et à mettre en avant ses valeurs prétendues fondées sur ses expériences de vie de souffrances, ses capacités à combattre, ses interprétations personnelles sur le sens à donner à la Vie, donc à se valoriser hautement aux yeux de l’aidant, en n’hésitant pas à dénigrer les conseils  d’actions et d’accompagnement de l’aidant.

Le cerveau de la personne ne cesse de se structurer en forme de labyrinthe circulaire totalement fermé à toute idée et proposition extérieure et à toute voie d’ouverture nouvelle ; une fermeture chronique et pathétique au développement de l’humilité, de la paix intérieure, du partage, de l’entraide, du respect, de la compassion et de la paix de sa propre vie dans un climat de bonheur simple et durable

  

III - Conclusion :

Au regard du descriptif détaillé et progressif de cette configuration psychologique, la majorité penseront qu’il s’agit de cas particuliers psychotiques à enfermer en asile psychiatrique, seulement cette configuration psychologique imagée de façon caricaturales pour être mieux comprise de tous, est un ancrage de plus en plus installé au cœur du cerveau de la majorité des humains de la terre et dont l’instauration chronique se fait de plus en plus dès l’enfance au cœur de leurs familles et au cœur de leurs écoles ; analysez les modes de communication entre enfants, la montées de conflits, de la violence, des jugements offensifs, des pleurs et blessures par sentiments de dénigrement de soi aux yeux de tous, analysez cela et vous serez très surpris de cette tendance évolutive ; bien sûr cette configuration psychologique se renforce hautement et de plus en plus en passant à l’adolescence, puis à l’âge adulte et se répands majoritairement par la montée du nombre de conflits impliquant de plus en plus de personnes dans ce schéma sans issue bénéfique.

 

De mettre en avant l’application de « l’amour » autour de soi pour transformer sa psychologie, n’est aucunement une issue pour les enfants et adultes aux ancrages bien profonds ; les personnes touchées par ce mécanisme psychologique doivent nécessairement passer par une dédramatisation des ancrages traumatiques par l’E.M.D.R. (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) en cas d’ancrages traumatiques très profonds ou alors, par des séances de sophrologie caycédienne (école Alfonso Caycedo) pour des blessures cumulées, afin d’ensuite évoluer dans une modification positive du schéma mental ancré. Bien sûr, même si chez les personnes profondément touchées le travail personnel sur la restructuration de son mental est hautement difficile à aborder, l’implication personnelle de sa propre remise en cause conduisant à l’instauration de l’humilité, du rejet du conflit, de l’ouverture d’esprit vers la communication ouverte et partagée, le respect de l’autre, le soutien de l’autre, l’acceptation d’être aidé, l’amitié et l’amour de l’autre, le développement de la paix intérieure se diffusant en extérieure, passant par l’acceptation de la confiance remise aux situations pour qu’elles se résolvent, non par la colère et le combat, mais par l’application de la paix, de la patience et de sa remise en question, voire de la remise en question du sens donné à sa vie, et de ses projets…

(Image: Phase 11)

Il est urgent de faire comprendre aux parents, aux enseignants, aux adultes et aux jeunes que la clef de l’entente cordiale et de respect passe par la reconnaissance de ses propres faiblesses et de ses points forts, de les partager réciproquement dans une communication ouverte par laquelle chacun doit s’impliquer à appliquer un principe clef « Que fais-je à d’autres autour de ma famille, mes amis, camarades… Que je n’aimerai pas qu’on me fasse à moi-même ? ». Cette auto-analyse, voire Co-analyse conduit à une véritable remise en question ouverte et partagée de soi-même avec d’autres appliquant la même analyse. Alors chacun s’interrogera sur ce qu’il dit et ce qu’il fait lorsqu’il passe son temps à faire des reproches, des critiques dénigrantes auprès de ses enfants, ses élèves ou/et ses amis et collègues. L’éducation nationale remettra en cause son principe éducatif fondé sur la logique de la concurrence et du profit personnel (donc le principe pervertis de l’économie en place) en centrant son projet éducatif sur la simple progression de chaque élèves, selon son rythme, avec une validation clairement affichée des objectifs atteints sans aucune valorisation ou sanction par des notes plaçant les personnes concernées dans un esprit de compétition et de rivalité sans issue bénéfique à l’humanisme. Cette même logique devrait s’instaurer dans le monde du travail et de l’économie de pouvoir et de profit… Un gros travail au regard de la puissance des pouvoirs et de la croissance destructive.    

 

La structuration de nos sociétés et plus encore depuis une bonne trentaine d’années, à notre insu, a développé un mode psychologique néfaste en plein expansion chez l’humain qui, sans action de chacun, conduira au développement de l’individualisme, des conflits, des colères, des haines, des combats, de la survalorisation personnelle, du dénigrement de tous ceux qui nous entourent et font opposition à mes projets, donc blessent mon Ego démesuré, ancré au cœur de mon cerveau limbique totalement dominateur de ma conscience réfléchie, car il faut bien comprendre que les modalités des ancrages psychologiques sont ensuite traduites par le cerveau gauche en justifications argumentées de mes actes et mes pensées, en stratégies détournées et manipulatrices visant à dissimuler mes ancrages psychologiques personnels tout en veillant cependant à bien obtenir ce que je veux et en formulant des valeurs coercitives comme l’entraide, l’humanisme, le travail d’équipe, respect, etc.… constituant une image hautement officielle de moi, afin que personne ne puisse percevoir la vraie image intérieure de ma personnalité cloisonnée et ancrée au cœur de ma forteresse défensive et offensive qui déstructurent et désintègrent le sens vrai de ma vie.   

Illustrations du texte dans l'ordre indiqué entre parenthèses sous chaque paragraphe associé
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